Quel beau projet social. Des moyens, des infrastructures,… mais d’abord et surtout une mixité.
Voilà (enfin) un espace qui accueille à bras ouverts. Sans conditions.
Loin des haut-lieux aseptisés, loin des cités-dortoirs asphyxiantes, la corniche de Casablanca c’est cette ligne médiane qui rassemble les extrémités. C’est cet espace qui donne l’occasion de se croiser, de se rencontrer sans être séparés par une vitre, une cloison, ou je ne sais quel autre arsenal de sécurité. Les ostentations se lissent, on ne se distingue plus par sa motorisation ou sa griffe de sac mais plutôt par son pas de course ou son jeu de jambes…Les à priori se dissipent, le lieu insuffle une liberté assumée pour les voilées, les fesses moulées, les enfants agités, les sportifs, les dépressifs,…
Bref, ce lieu me donne le sentiment que chacun y trouve sa place. Que l’individuel donne la main au collectif. Et tout ce joli et joyeux bordel qui fédère me donne du baume au cœur.
Jolie prouesse dans une ville où la distanciation sociale n’est pas l’héritage d’un virus, mais d’une culture.