Nourrir ses rêves, plutôt que de nourrir ses peurs.
Pourtant oui, il y a tant de choses à craindre. La violence banalisée, les inégalités creusées, les libertés atrophiées. Les crises politiques, les désastres climatiques.
A une échelle plus personnelle, on peut craindre l’échec, le manque, l’abandon, le changement,…
Bref, en permanence, on nourrit la peur. Mais que fait la peur ? Elle immobilise surtout.
Loin de rejeter nos projections personnelles ou de nier nos enjeux collectifs, j’ai tout de même réalisé à quel point il était nécessaire de transformer le récit et de changer le focus. Pour cela, il est fondamental de rester au contact de ses rêves, de continuer à porter les projets qui nous semblent justes, et de rester en lien avec les choses qui nous mettent en joie. Dans nos sociétés construites sur une rationalité froide, nous associons souvent le rêve à l’utopie, aux ambitions vaines, et aux convictions irréalistes. Pourtant, seuls les rêves nous mettent en action.
J’essaie de plus en plus de cultiver cette attention, à laquelle je ne suis pas naturellement prédestinée. Porter mon attention sur mon énergie créatrice, et me poser inlassablement les seules questions qui comptent : « Qu’est ce qui fait sens pour moi ? Et comment le manifester ? » Quel que soit l’échelle à laquelle vous vous engagez, je vous invite vraiment à vous concentrer autant que possible sur cela : nourrir vos rêves et faire votre part. On peut passer toute une vie à commenter, à juger, à se révolter… mais sans l’action, sans la capacité à entrevoir la lumière au milieu du chaos et à traverser les peurs ; il ne reste en nous que la frustration d’un militantisme raté. On nous inculque la peur et le catastrophisme, notamment pour nous soumettre à des systèmes que nous ne choisissons pas. Et ainsi, « faire sa part » devient presque une notion naïve. Pourtant c’est la dynamique même de la vie : s’engager individuellement pour transformer collectivement.
Porter mon attention sur mon énergie créatrice, et me poser inlassablement les seules questions qui comptent : « Qu’est ce qui fait sens pour moi ? Et comment le manifester ? »
Il est essentiel de renouer avec ce pouvoir de co-création, qui est notre essence même. Mettez-vous en mouvement, manifestez vos rêves, faites de la place pour ce qui vous anime réellement. Et mettez de la distance avec tout le reste, car ça ne vous appartient pas.
Et puis aussi, je vous invite à davantage porter votre attention sur ces milliers d’autres humains qui se redressent, qui œuvrent et qui honorent leur mission de vie pour changer la narration. Pour ma part, je suis autant inspirée de voir des acteurs comme @inesleonarduzzi qui porte sa voix pour sensibiliser des institutions à la pollution numérique, @azhul_rituals qui créée des rituels cosmétiques hyper conscients, @toitenvert qui développe des projets d’agriculture urbaine, @niya_casablanca qui propose une nouvelle alternative de consommation engagée, @said_afifi_officiel qui apporte de la réflexion et de la beauté par le génie de son art…(et il y en a tant d’autres).
Nourrir ses rêves, plutôt que de nourrir ses peurs. C’est tout ce que je vous souhaite pour cette nouvelle année.